Et au milieu, coule une rivière

Dimanche sur notre lancée du "pas trop vite le matin, doucement l'après-midi", nous voilà en chemin pour l'Entre-Deux, toujours guidés par Bernard. Enfin, le fond de l'Entre-Deux... où une jolie rivière nous attend. Ça descend sec par un chemin de terre bien aménagé (à l'aller, c'est rien, mais c'est de penser ce qu'il nous faudra remonter !). Le temps est couvert, comme souvent, dans les hauts, mais il faut dire qu'on n'est pas partis bien tôt non plus !

 

Le chemin descend de façon assez raide au milieu de la végétation pour aboutir au lit de la rivière.  Le paysage est découpé à la hache : des falaises, de la verdure, et le gazouillis de l'eau.

L'endroit est  assez fréquenté, mais les promeneurs sont remontés depuis longtemps lorsque nous attaquons notre pique-nique (ils ont eu le nez creux, eux, l'avenir nous le confirmera !) Cyrille et Bernard piqueront même une tête sous cette mini-cascade, et dans le petit bassin... Mais vous ne les verrez pas en maillots, ils m'en voudraient, et vous ne me verrez pas non plus. La torpeur post-prandiale + la fraicheur des lieux me décourageront assez vite de piquer une tête dans cette eau... disons, vivifiante !

On traîne et on papote, mais le moment de remonter arrive... On pense en avoir pour une petite heure. Premières 10 minutes : il "farine", comme on dit ici : du crachin, quoi... mais cela s'intensifie de plus en plus ! On finira la balade sous une pluie tropicale, complètement trempés et rigolards... J'ai essayé de prendre des photos, mais je ne voulais pas mouiller mon appareil. Ah, ça, quand ça tombe, ici, ça tombe ! Rincés !

Et miracle de l'île, en rejoignant la maison qui n'est qu'à une 15aine de kilomètres, nous retrouvons un soleil radieux... Les voisins ont du se demander pourquoi on s'était baigné tout habillés quand ils nous ont vu descendre de la voiture !

Il y a le ciel, le soleil, et la mer...

Ce WE, on devait aller au Manapany Surf Festival. On pensait compèt' de surf, concerts... On a failli se lancer bille en tête, et pis, comme on est futés, ou juste pas aussi nouilles qu'on pourrait le croire, on a quand même vérifié quels groupes passaient, etc... Alors, il s'avère que l'entrée pour un soir c'était 18 euros, que la musique nous plaisait pas, et qu'en matière de surf, c'était en fait du bodyboard !
Plan B, donc (parce que passer 3 heures à écouter de la musique qui ne nous plaît pas, quand on connaît mon amour des concerts maintenant, non merci !). Et ici, le plan B est tout trouvé !
Plage, et randonnée !
Samedi, on voulait découvrir le bassin bleu avec notre ami Bernard, mais il y avait trop de houle : bassin inaccessible, et on ne vas pas tenter le diable en se jetant à l'eau dans ces conditions (y'a déjà assez des requins pour nous chatouiller les pieds !) 

Donc, direction La Saline pour découvrir une jolie plage bordée de Filaos, avec un lagon bien vaste, mais moins riche en poissons qu'à l’Étang Salé. Et le sable blanc, ça nous change du sable noir, faut varier les plaisirs, dans la vie !

(Bon, je crois que je n'arriverai pas à vous faire croire que la journée a été productive...)

Plaisir d'offrir, joie de recevoir...

Spéciale dédicace à ma collègue Martine, qui adore ce genre de présents : je n'avais pas l'impression qu'on manquait de bestioles à la case, mais Miss Bountie a décidé d'honorer les très gentils et attentionnés maîtres que nous sommes en nous ramenant des cadeaux... Mmmm, décidément... On n'a pas la même conception de ce qui pourrait me faire plaisir, mon chat et moi... Tigresse en métropole, elle est en train de se transformer en amazone chasseresse, défendant son territoire poils et griffes contre les envahisseurs, que ce soit des congénères ou des nuisibles (ou éventuellement des voisins...)

D'autres en revanche... comment dire, ben, leurs instincts de chasse se voient copieusement ensevelis sous le poids de la sieste...

Ou des câlins... qui empêchent leur maîtresse de bosser...

Et pour terminer,  un truc qui, j'en suis sûre, ne va faire que renforcer votre envie de venir nous rendre visite :

Vol de jour, Etape 3 : tous à l'ouest !

Et la fin du voyage... qui n'aura duré qu'une heure (qui m'aura parue s'évaporer en 15 minutes, tant je n'ai pas vu le temps passer !) Nous virons de bord pour rejoindre la côte, et rallier l'aéroport. C'est l'occasion de voir du ciel les villes de l'Ouest.
Au loin, Le Port et son activité industrielle...

Côté montagne, en revanche, on a une vue saisissante sur les nombreuses crevasses, ravines qui façonnent l'île.

On redescend vers Saint Gilles, La Saline, et on peut admirer les eaux bleues des lagons (enfin, pas si bleues, aujourd'hui, à cause de la houle ! En dessous, c'est Trois Bassins...

Et on s'achemine doucement vers nos pénates : Saint Leu, les Avirons, Etang Salé

Puis Saint Louis, et son étang du Gol...

 Et  Pierrefonds. Retour au plancher des vaches !

Vol de jour... Etape 2 : les cirques

Allez, allez, suite de la balade ! Après le volcan, nous survolons les 3 cirques. Mais mes souvenirs sont déjà confus... Si vous voyez des erreurs, intervenez !
En tous cas, je peux vous dire, que ça, c'est la Piton des Neiges (qui n'a de neigeux que le nom, bien sûr !), point culminant de l'île à 3070m. On aperçoit le gîte qui se trouve un peu avant le somment sur son flanc.

Et voilà Cilaos, qui contient des myriades de petites crêtes qui lui donnent cet aspect bien particulier et sauvage.

Les montagnes des environs semblent découpées à la hache. (et ne me demandez pas où c'est !)

Salazie (je crois !)

Et Mafate sous nos pieds...

Et enfin, Dos d'âne, avant de rejoindre la Côte !

Vol de jour... Etape 1, le Volcan

Aujourd'hui, c'était baptême de l'air ! Un de nos amis créoles avait gagné un baptême pour 3 personnes, mais ne voulait pas prendre l'avion. Il nous a offert cette belle occasion de survoler l'île ! Merci Guillaume !

Bon, je sais, je suis officiellement toujours malade, et je ne devrais pas voler, mais on ne pouvait guère reporter encore (ça avait déjà été annulé dimanche) et ce matin, les conditions étaient vraiment bonnes : tout le ciel réunionnais était pleinement dégagé, de quoi profiter vraiment de la vue ! Et puis, de toutes façons, depuis le temps que mon médecin me dit que c'est peut-être la coqueluche... ça ne peut pas me faire de mal, un tour dans les airs ! (oui, oui, on se trouve les excuses qu'on peut !)

On vous emmène faire un tour avec nous ? (à froid, je ne suis pas sûre de retrouver tous les noms et les lieux... aidez moi, si je cale ou me trompe !) (et cliquez sur les photos pour les agrandir, ça vaut le coup !)

L'avion, un de ces petits coucous solides, et... en même temps.... ça fait si boîte de conserve ! Aucun des amis d'ici n'a voulu se risquer à voler là-dedans ! Dingue, non ?

Cyrille, tout content de la balade, et encore plus parce qu'il tiendra le manche pendant presque 45 minutes ! (un rêve de gosse ?). Il paraît d'ailleurs que je n'ai absolument pas le vocabulaire adapté, car je dis "conduire" un avion et tenir le "volant"... Paraît qu'faut dire "piloter" et le "manche"... mouaif... tant que ça vole...

Dernière vue du sol : on décolle ! ça vibre, ça toussote, on dirait qu'on ne va jamais y arriver !

Mais ça y est, nous voilà en l'air, avec vue sur la côte ; avec toute la houle de ces derniers jours (on est en alerte depuis dimanche), on ne verra ni baleine, ni tortue... Encore raté de ce côté là ! En dessous, ce doit être... Saint Joseph, le sud sauvage !

Et là, on aperçoit les deux très impressionnantes ravines de la Rivière des Remparts, et de la Rivière Langevin.

Ça, je me demande si ça n'est pas Grand Coude... mais sans conviction aucune ! 

 Et là... euh, comment dire... un coin entre Saint Joseph et Saint Philippe ? (vers le cap Méchant ?)

Arrivée sur le volcan (c'est Mathis qui va être content ! Depuis le temps qu'il me demande si on a vu le volcan ! Lumière rasante, vitre de l'appareil... la mise au point n'est pas facile, mais ça vous donne une idée : tout est noir et brûlé, ici... et il y a de multiples cratères partout !

Ils semblent pousser comme des champignons aux alentours du cratère principal. Nous y sommes donc vraiment, au Piton de la Fournaise !

Le cratère principal : le cratère Dolomieu, 2522m d'altitude, et on voit sur son bord gauche un autre petit cratère effondré : le cratère Bory... il y a encore des endroits qui fumotent, mais le cratère principal n'est pas entré en éruption depuis longtemps.

Sous nos pieds s'étend maintenant la plaine des Sables, zone aride (je pense qu'on peut aller jusqu'à "désertique"... l'eau n'y coule pas à flots, ça, c'est sûr !) si célèbre, qu'on peut parcourir à pieds, en ayant chaud, ou en voiture : regardez bien, vous verrez une route !

 Au prochain épisode : les 3 cirques, puis la côte Ouest !

Saint Paul (2) : temple tamoul et bord de mer

Autre curiosité du jour : le temple tamoul de la rue Saint Louis. Bon, mes photos sont épouvantables, car je me sens toujours gênée de mitrailler les lieux de culte, surtout quand il y a des fidèles sur place. Là, il y a du monde, car les tamouls préparent la fête de Ganesh, qui aura lieu le 1er septembre (demain, donc, à l'heure où j'écris, et avant-hier, donc, à l'heure de la publication de ce message... Ah, les joies d'internet : voyages temporels gratuits à tous les étages !)
Le bord de mer est vraiment joli, à Saint Paul... 

Au hasard des rues, et à l'endroit où on pensait trouver une école franco-chinoise, voilà le bâtiment qui se dresse devant nous :

Il n'y a vraiment qu'à la Réunion qu'on peut trouver un si joyeux mélange ! Plus loin : le temple Tamoul de la rue Saint Louis :

Nous nous déchaussons et entrons timidement... Une dame fait le tour du bâtiment à plusieurs reprises pour venir prier devant cet autel. Jeudi 1er, c'est donc la fête de Ganesh, le dieu-éléphant, le préféré de Cyrille !

 

Tiens, Anne ou Quentin, vous allez peut-être pouvoir nous éclairer : qui est ce dieu (ou ce personnage...) entouré de vaches sacrées ? Il est représenté partout aux angles du bâtiment.

Après ce moment bien coloré, un passage par la place du Général de Gaule et l'Hôtel de ville, ancien entrepôt colonial pour les marchandises (je crois), qui est plus imposant que joli !

Sur le front de mer, plusieurs monuments et stèles rappellent le douloureux passé de Saint Paul, qui était le lieu de débarquement des esclaves, au temps de la colonisation...

Fin de la balade ! On a finalement bien crapahuté !