Joyeuses fêtes à tous

Passant des vacances là :

(enfin, pas tout à fait... même la neige ne m'a pas attendue !), en famille, mais loin de mon chéri, qui travaille, lui, je ne vais pas pouvoir vous abreuver de plages, de couchers de soleil pour adoucir les brumes et la fraîcheur quotidiennes.

Mais ça ne m'empêche pas de penser à tous ceux que je ne réussirai pas à voir en métropole, famille, amis... et à tous ceux restés sur l'île qui sont écrasés de chaleur.

Alors à tous ceux, lointains, proches, que ni Cyrille, ni moi ne verrons à Noël, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes : qu'elles ressemblent à vos envies et se passent dans la joie, la tendresse et la bonne humeur ! Nous ne sommes pas les rois de la communication, mais nous pensons à vous !

Nouvelles fraîches et nouveaux habitants...

Ah, enfin, je rattrape mon retard ! Voici les photos les plus récentes que nous ayons prises... D'autres types de visiteurs à la kaz : déjà, nos deux grosses poules, qui squattent le jardin et nous permettent d'avoir des oeufs frais qui n'aient pas traversé un océan pour parvenir ici. La tête du véto quand je lui ai dit que j'avais des poules ! Apparemment, une zoreille à Etang Salé avec des poules, ça ne court pas les rues. Il m'a regardée comme une extra-terrestre. Mais moi, je les aime bien, mes cocottes, même si elles sont débiles... Et puis quand je ne les aimerai plus, je me rappellerai que j'aime aussi beaucoup la poule au pot.

Un autre visiteur, bien curieux...

Et puis un indice d'un changement d'importance :

Vous ne devinez pas ?

Cyrille et moi ne portons plus de lunettes : nous nous sommes fait opérer tous les deux de la myopie et de l'astigmatisme il y a peu... On revit ! En rando, c'est royal, et on voit enfin les jolis yeux bleus de mon doudou !

Voilà : vous avez enfin eu les images des 5 derniers mois écoulés, en condensé. Les posts vont à nouveau s'espacer un peu, et redevenir plus quotidiens peut-être, mais au moins, vous aurez de vraies nouvelles !

Dernière rando en famille

Dernière rando avec mes parents qui s'envoleront le lendemain... Ils auront bien sillonné l'île, faisant l'ouest, le Maïdo, l'Entre-deux, Cilaos, Salazie, Hell Bourg, les Makes, les plages de l'ouest, les hauts de Saint Gilles, et tout le sud et l'est... Mais comme c'est le dernier WE, et qu'on veut se reposer un peu, nous randonnons dans les bas, vers chez nous, aux abords de la Ravine des Avirons.

Il est facile ici de voir combien la sécheresse fait de dégâts... tout est jaune autour de nous, là où cela devrait être des champs verdoyants.

Retour par le bord de mer.

La vache !

Une petite balade à l'Etang du Gol, les vacances de mes parents tirent à sa fin, et nous sommes fin octobre...

Ce qui nous frappe le plus, ce sont les vaches qui paissent là, toutes attachées à un piquet, sans accès à l'eau pourtant proche, en plein soleil parfois. Elles sont maigres à pleurer !

Je crois que c'est une fleur de figuier de Barbarie, mais je n'en suis plus certaine...

Ensuite, nous trouvons le cimetière des âmes perdues, cimetière du Père Lafosse qui aidait les esclaves... C'est un ancien cimetière : plus personne n'y est enterré, à part que la dépouille du Père est toujours là, et très vénérée si j'en crois les bougies et toutes les croix posées là en signe de dévotion. Le gardien des lieux a en revanche une amusante tendance à multiplier les panneaux encourageant au respect des lieux, ce qui est fort compréhensible, mais sa façon de le faire est un peu... particulière :

Rencontres du 3ème type aux Makes

Partis à la fraîche pour une rando tous ensemble sur le chemin de la fenêtre, nous voilà sous les majestueux cryptomérias.

Cyrille, à l'affut, nous repère des champignons improbables.

Fanjan

Nous arrivons en haut pour découvrir le cirque de Cilaos, un peu bouché, mais les nuages vont et viennent.

Et la dernière rencontre du jour : un mignon petit tangue qui comme d'habitude se carapatera dans la verdure à notre arrivée.

Au Maïdo, prends ton sac à dos...

Nous profitons de la présence de mes parents pour monter au Maïdo, et avoir un joli point de vue sur Mafate, le seul cirque où ils ne mettront pas les pieds (ni le genou, hein, papa !).

La vue est superbe.

On retrouve la même végétation qu'au volcan, celle des plus de 2000m d'altitude, une espèce de lande rocailleuse. Et au milieu... un pommier. C'est ça qui intrigue tant mon père sur cette photo.

Nous faisons la randonnée jusqu'à la Glacière, point où Mme Desbassyns envoyait ses esclaves chercher de gros blocs de glace qu'ils redescendaient à dos d'homme. J'avoue ne pas très bien avoir compris d'où venait la glace, car nous n'en avons pas vu là haut... Juste un espèce de puits. Est-ce qu'on le remplissait d'eau qui gelait en hiver ??

Cyrille fait le pitre, moi, j'adore... (mais OK, je ne suis pas très objective)

Chemin de retour dans la poussière du plateau.

Certains coins ont brûlé l'an dernier, et c'est un crève-coeur que de voir toute cette végétation calcinée à cause de la bêtise humaine.

Y'a pas que la nature dans la vie !

Je me suis dit que vous deviez en avoir marre de cette verdure, de ces paysages à couper le souffle. Alors voilà des photos pour vous plaire, au coeur de l'usine du Gol !
Cette usine produit du sucre, de la mélasse, mais retraite aussi les déchets broyés de la canne pour en faire de l'engrais (l'écume), ou de l'electricité (avec la bagasse). Je ne m'attendais à rien, et la visite fut passionnante !

Un peu d'autodérision ne nuisant pas...

Avec les fous sur les cailloux

Nous nous jetons, toujours avec mes parents, mais sans grande conviction sur la route du volcan, car la météo est changeante. Nous croisons sur notre route les "fous" du grand Raid, qui viennent de passer une nuit à courir et défilent devant nous. Ils sont cinglés : presque 11000m de dénivelé, et le premier fait ça en un peu plus de 24h... Les derniers mettront trois jours. Des fous, je vous dis.

La plaine des sables est bien dégagée, nous reprenons espoir.

Espoir qui sera vite déçu... au volcan, on n'y voit goutte. Ce qui ne nous empêchera pas de randonner jusqu'au Piton de l'Eau. Je croyais que la rando faisait 9km aller-retour. Elle en fait 9 aller ! 18km en tout. Du coup, c'est un peu dur pour tout le monde, encore plus pour le genou en vrac de mon père. Si j'ajoute qu'on fait presque tout l'aller sous la pluie...