lundi 31 octobre 2011

Belvédère de Bois Court

Dimanche 16/10
Ça y est, c'est mon dernier post pour les photos et randos du séjour de Dave et Steph. Après, j'ai repris le boulot, et ils ont crapahuté de leur côté. Vous voyez qu'on n'a pas chaumé !!
Sur le chemin de retour du volcan, je propose aux garçons de s'arrêter à Bois Court (et non Bois Rouge, comme je l'avais précédemment écrit) où il y a deux (enfin trois, vous allez voir) attractions : la première, c'est une horloge hydraulique :
Cyrille essaye de m'expliquer comment ça marche (ça a l'air de couler comme de l'eau de source pour lui... ahaha...), mais je n'y comprends goutte (je ne vais vous faire que des blagues aquatiques sur le sujet !). Pour résumer, à l'entendre, c'est drôlement ingénieux !
La seconde, c'est un époustouflant point de vue sur le fond de Grand Bassin. Cet ilet (prononcer "ilette") est assez inaccessible, ravitaillé par un espèce de téléphérique, mais les gens en remontent et y descendent à pieds.
Cette petite maison au toit rouge marque le milieu de la descente, apparemment.
Au fond, un voile de la mariée, mais il n'y a guère d'eau en ce moment, d'après ce qu'on nous dit.
Et la troisième ne concerne que les petits zoreils que nous sommes : qu'est-ce qu'il y a comme monde sur le site !!! C'est incroyable ! Des centaines de personnes, des cars entiers, qui piquent-niquent, viennent voir le panorama... La foule des grands jours !

dimanche 30 octobre 2011

Hephaïstos, nous voilà !

Dimanche 16/10
Deuxième tentative pour gravir le volcan (non mais !) et deuxième lever à 4h de la semaine... Le ciel est bien dégagé, cela augure "tout de bon"... Le lever de soleil est vraiment beau, sur la route qui mène au volcan. Et nous nous arrêtons pour faire des photos.
Ces instants et la lumière qui illuminent le paysage sont magiques. Notre journée commence bien, et nous sommes ravis d'avoir décidé de retenter le coup.
Avec les nuages en-dessous de nous, le paysage est encore plus féérique. Du coup, je vous mets de grands images, pour que vous les voyiez bien.
La plaine des sables est parfaitement dégagée... Et c'est parti pour l'assaut du monstre. Balade prévue : 4h30, 13,5km. Ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'il y a une heure de montée pour arriver en haut !
Il nous faut d'abord descendre dans "l'enclos" par une volée d'escaliers (et je ne perds pas de vue qu'en dernier lieu, il faudra les remonter, ces fichus escaliers !). En-dessous de nous, on aperçoit le Formica Léo, petit cratère rougeâtre...
Regardez quel est le pas décidé du randonneur matinal !
Cyrille grimpe en haut du Formica, et nous sommes tout petits en contrebas. Sur la photo suivante, on aperçoit son ombre...
Bien des gens se contentent de la volée d'escaliers de départ, et ne s'aventurent que jusqu'à ce petit cratère... voire admirent l'enclos à la longue-vue depuis l'aire de parking. Remarquez, vu le nombre de boulets qu'on a vus descendre pour faire le Dolomieu, certains feraient mieux de se contenter de peu : des gens en tongs (c'est pas comme si en haut il faisait 6°C... C'est pas non plus comme si la lave était hyper coupante !), des gens avec des chiens en laisse (z'ont des coussinets renforcés, c'est ça ?), des gens avec des enfants de 3/4 ans, un tamoul qui descendait au Formica Léo pieds nus (il avait vraiment du être très vilain, pour expier de cette façon là !), et le pompon revient à une zoreille, en débardeur et converses, sans sac (donc sans eau, CQFD), avec sa serviette de plage sur les épaules en guise de veste (nous, on est monté avec nos vestes de ski !!). Tant de bêtise réunie au même endroit...
Bref, nous voilà à mi-chemin. Mais je crois que le volcan ne veut vraiment pas de nous... En quelques minutes, une purée de pois s'abat sur nous, doublé d'une petite pluie bien fine très caractéristique des lieux, qui a pour particularité de vous tremper jusqu'à l'os en moins de deux...
Je résume : il est 7h du matin, on a à peine commencé la montée, on est trempé, gelé, on ne voit rien (effet brouillard + pluie, déjà, tu ne vois rien... quand en plus tu as des lunettes, c'est la bérézina... du coup tu les enlèves, mais ça ne t'aide pas à y voir mieux !) Et avec ça, on a la quasi certitude de ne rien voir arrivés en haut ! Mais puisqu'on est là, autant continuer !
Et on l'a fait ! Voyez la souffrance dans nos yeux ! (comment ça, j'exagère ?). On a un peu attendu, priant les cieux d'être plus cléments, pestant, espérant... (ben oui, si ça se couvre en 12 minutes, ça peut se découvrir d'un coup, non ?), (pour info, le cratère, gigantesque, est juste derrière nous !) mais rien, que dalle, alors zou, demi-tour !
Longue descente dans la brume, et toujours sous la pluie !
Par moment, ça se découvre un peu, et on peut enfin apercevoir le paysage, lunaire...
Mais oui, c'est bien du ciel bleu, là, au-dessus des roches basaltiques... C'est qu'il nous nargue, ce volcan ! On est presque en bas, quand le ciel décide de s'ouvrir, vous allez voir qu'il fera grand beau quand on sera à la voiture (bon, je ne peine pas niveau pronostique... ah, les joies du récit rétrospectif !) Avouez que c'est rageant !
Grrr... Saleté de petit volcan !!! Surtout qu'apparemment, il n'a été bouché que les deux jours où nous y sommes montés, cet imbécile !
Du coup, il fait beau sur la plaine des sables, et il faut bien avouer que le paysages quoiqu'inquiétant, est franchement splendide !
Pour nous, c'est moins grave, on y retournera...

samedi 29 octobre 2011

Marché à Saint Pierre

Samedi 15/10
La visite de l'île se poursuit avec l'incontournable marché de Saint Pierre, si coloré, avec ses fruits, ses poules, son artisanat... et ses toilettes d'un genre particulier :
Si même les toilettes sont spirituelles, où va-t-on ?
Ce marché est un marché "forain", c'est à dire qu'il a lieu une seule fois par semaine, sur le front de mer, par opposition au marché couvert, en dur. J'aime bien y aller, traînasser en mangeant des bonbons piment, et en me désaltérant de jus de fruits frais... Découvrir les légumes, les fruits inconnus. Ce que j'aime moins, c'est l'allée des volailles. Vous pouvez repartir avec votre poule (vivante, est-il besoin de le préciser ?) sous le bras. Rien que de savoir que toutes ces poulettes finiront le soir-même dans des assiettes, j'y peux rien, ça me fend le coeur ! Je vois venir le jour où j'achèterai un canard juste pour le sauver, parce qu'il a de jolis yeux bleus et qu'il me fait de la peine ! (la tête de Cyrille, si je rentre avec un canard !). Je sais, je sais, mes racines paysannes en prennent un coup, mais c'est plus fort que moi !
Ensuite, on fait un petit tour au centre ville. A vrai dire, Saint Pierre, pour moi, ce sont les bars, les restaurants, et les boutiques... je ne sais même pas trop ce qu'il y a à voir, à part le front de mer, et la jolie place de l'hôtel de ville. C'est donc tout naturellement là que j'emmène Dave et Steph.
Au retour, nous passons par Saint Louis. On voulait visiter la mosquée, mais elle est fermée (elle se visite en fait sur rendez-vous). Du coup, on fait juste un petit tour... C'est pittoresque, Saint Louis, on y trouve de tout. La même boutique peut vendre des articles pour la fête (assiettes, nappes, cotillons...) :
... et en même temps des statuettes de la Vierge, et des images saintes ! je trouve ce mélange vraiment cocasse !
Tiens au passage, une autre bizarrerie de la Réunion : la prolifération des boutiques qui achètent de l'or ! Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est forcément l'arnaque... Sinon, qu'est-ce que ça leur rapporterait ? (ceci dit, si je ramène mes bijoux à la banque de France pour les échanger en monnaie sonnante et trébuchante, ils vont se moquer, non ?)

vendredi 28 octobre 2011

Incendies : ça empire

Pas d'amélioration du côté du front de feu... au contraire. Le vent s'est levé cette nuit, et le feu a repris de plus belle, menaçant le Tévelave, et la belle forêt des Makes, où nous avons randonné il y a peu (C'est d'ailleurs le post que j'avais prévu pour aujourd'hui... Triste coïncidence. Il est juste en dessous de ce message. Cette jolie forêt de petits tamarins des hauts dans laquelle vous nous verrez évoluer nous avait enchantés. Je pense qu'il n'en reste plus rien aujourd'hui...) La forêt du petit Bénare a entièrement brûlé... Hier soir, vers 23h, on voyait le front de flammes avancer de chez nous. C'était très impressionnant. Le pire, c'est que le crétin responsable de cette catastrophe a remis ça : hier soir, trois nouveaux départs de feu sur le front nord qui avait été maîtrisé. Je ne suis pas loin de lui souhaiter le plus grand mal possible à celui-là...
Je vous donne d'autres nouvelles dès qu'on en a, en espérant que le vent se calme aujourd'hui (contrairement aux prévisions...)

Dans la forêt de tamarins, il y a...

Vendredi 14/10
Ce jour là, c'est randonnée. Départ aux aurores, comme toujours si on veut espérer voir quelque chose dans les Hauts (quand je vous disais que ces vacances ne seraient pas de tout repos !). Direction le Tévelave pour une boucle dans le sentier du Gol, et le sentier des Tamariniers.
La brume est omniprésente et donne au paysage des ambiances lugubres à souhait, mais cette fraîcheur n'est pas désagréable ! (surtout avec le recul... Depuis quelques jours, c'est vraiment l'été : il fait chaud et lourd... Et il paraît que ça ne va pas aller en s'arrangeant !)
Au détour d'un chemin, un frémissement dans les herbes : un tangue !
Ce petit animal endémique de l'île est un des rares à avoir survécu au peuplement de l'île. Ça ressemble fort à un hérisson, en plus gros.
Les Réunionnais le mangent ! j'avoue que je goûterai, mais, maintenant que j'en ai vu, avec un pincement au coeur : c'est vraiment mignon, comme bestiole !
Celui là n'a pas l'air de vouloir de notre compagnie, et se carapate vite dans les fourrés !
Ici, l'eau n'est jamais très loin, et on croise presque toujours un bassin sur son chemin.
En revanche, pour ce qui est du point de vue sur la forêt des Makes, c'est raté... le panorama est tout bouché !
Il y a des Tamarins tri-centenaire (ne confondez pas avec le Tamarinier, hein, le tamarin ne donne pas de fruits, enfin, pas les ceux qui ressemblent à de petites crottes de chat !) qui sont impressionnants par leur taille et leurs branches torturées.
En fait, ce qui m'a le plus étonnée, c'est l'abondance de mimosas dans le paysage... Il y en a plein, et ils embaument, un délice ! Je ne m'attendais pas à en trouver ici...
Je ne sais pas si c'est le parfum des mimosas qui monte à la tête de Stéphane, ou s'il veut rendre hommage à la nature qui nous entoure, mais il se lance dans une danse improbable !
En tous cas, à force de randonner, c'est mon bronzage, qui devient improbable ! Je commence vraiment à avoir la marque des chaussettes... Beurk !
Mais on va trouver plus improbable sur le chemin du retour ! Se faire construite une maison en forme de paquet-cadeau, voilà qui était inattendu !!
Edit du 28/10 : cette jolie forêt dans laquelle vous nous avez accompagnés un instant n'existe plus : ravagée dans l'incendie criminel qui défigure la Réunion depuis plusieurs jours. Mon coeur est bien lourd face à la bêtise humaine...