Etang du Gol

Lundi de Pâques, après la matinée à la plage, nous partons découvrir un lieu tout proche de chez nous, mais où nous n'avons pas encore mis les pieds : l'étang du Gol à Saint Louis.
La chasse aux gouzous est de la partie...

L'endroit est mignon, reposant : un petit coin de verdure à quelques encablures de Saint Louis, ville si vivante et peu tranquille.

Des vaches, des espaces de lagunage envahis de plantes aquatiques... Le coin invite à la détente, aux piques niques en famille...

Un cadre vraiment charmant : on peut observer les oiseaux qui s'ébattent dans le coin, il y a des kiosques aménagés et des postes d'observation...

Nous avons même rencontré un habitant des lieux inattendus, et un peu agressif.

Le quartier est populaire, essentiellement malbar, si l'on en croit les temples tamouls qui fleurissent ça et là.
Celui-ci semble être en construction. J'aime beaucoup les statues sans leur couleur...

Et un dernier gouzou pour notre départ, qui sied bien à la jeunesse locale : mobylettes pétaradantes de rigueur.

Alors, un petit coin de paradis, l'Etang du Gol ? Franchement, l'endroit m'a séduite. Et puis nous avons longuement papoté avec trois papy-mamys qui jouaient aux dominos... Avant de nous faire surprendre par la pluie.
Pourquoi donc est-ce que vous me sentez réticente, alors ? Eh bien parce que l'endroit regorge de détritus, partout, dans tous les coins et recoins... ça gâche le paysage. Je vous les ai bien sûr épargnés sur les photos, mais ça vous ravage un peu le plaisir de voir ce coin de nature véritablement parsemé de bouteilles plastiques, gobelets, sacs poubelle en tous genres...
Avis réservé, donc, et un vrai sentiment de gâchis !

Sea, Sweet and Surf

Juste pour prouver aux moches que Cyrille s'est bien remis au surf, quelques photos : un peu floues, pas terribles, mais je n'avais pas envie de bouger de mon petit coin d'ombre pour le prendre.

Matinée plage donc (c'était lundi... mais j'ai du retard dans mes posts), surf pour lui, dessin pour moi, et lecture, à l'ombre des raisins de mer, dont nous avons goûté les fruits : c'est sucré, doux, et salé à la fois, bref, délicieux !

A la pêche aux...

Dimanche 1er avril, nous voilà partis à la pêche aux coquillages avec Guillaume ! Il nous fait rire car on part avec une grande machette... On ne voit pas trop l'utilité, mais c'est lui l'expert... Du coup, on a vraiment l'impression de suivre Indiana Jones dans les recoins du bord de mer d'Etang Salé.

La recherche n'est guère fructueuse. On marche dans les cailloux de lave, les garçons devant, ils font les cakes, et moi derrière, car je photographie la mer, leurs pitreries (euh et à vrai dire, parce que je me retrouve une ou deux fois les fesses dans l'eau, à ne pas regarder où je marche, mais ne caftez pas, il n'y a pas de témoin !)

La mer est toujours aussi belle et fascinante.

Guillaume nous emmène dans les chemins, nous montre les arbres, nous fait goûter à tout ce qu'il trouve de comestible... C'est vraiment agréable, comme balade !

Bon, moi, je n'étais pas sensée rester... et je ne suis guère en tenue pour la promenade... Mais un bon moment partagé ne se refuse pas !

Le vol du papangue sauvage le soir au fond des bois

L'invitation au voyage dans notre jardin : les plus rares fleurs mêlant leurs odeurs aux vagues senteurs de l'ambre

Le vol majestueux du papangue sous nos fenêtres

Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

Prise de parti ?

Je ne sais pas si ce titre vous inspire, mais je vous donne des indices :
Notre pote Fifou qui parle pour nous tous, parce que nous, on pique-nique tranquillement et que c'est l'heure de l'apéro !

Des hommes en rouge qui chantent poing levé : "C'est la lutte..."

Des journalistes en grappe, je n'en avais jamais vu autant d'un coup, tous débarqués d'un bus en même temps, vaguement trop habillés, indice que nous avons à faire à des métros pur jus...

Bon, la voilà, la star du jour. Mélench*n à la Réunion... On avait envie de voir ce que ça donnait ! Pique-nique citoyen...Cyrille et ma copine Manue, qui lui serrent la louche.

... Puis meeting (tiens, je me rends compte que je n'étais jamais allée à un meeting de campagne !). Mais avant la bonne parole, la musique d'ici, dans une ambiance surchauffée (dans tous les sens du terme !)

On était vraiment NOMBREUX !

Bon, ça ne fait pas avancer le schmilblick, mais on a passé une bonne journée !

Délire capilaro-barbesque

Il peut bien faire Popeye... Quand il est revenu avec cette tête-là, j'ai hurlé, le choc a été trop grand...

Quoi "Qu'est-ce qu'il y a ?"... Vous ne voyez pas, vraiment ?
Bon, je lui ai pourtant dit que la retraite en territoire amish, ce n'était pas pour moi... Mais il ne veut rien entendre.

Allez, rassurez-vous, je m'y suis faite à ce collier de barbe... Mais j'aimerais assez qu'il arrête de tenter tout et rien chez le coiffeur !

Qui s'y frotte s'y pique...

Chose promise, chose due, même si ça vient un peu tard...
Pendant que j'étais en métropole, il est arrivé deux mini-événements à Cyrille sur notre île :
- Il a vu des dauphins lors d'une plongée (c'est bon, je le déteste...)
- Il est parti à la chasse aux guêpes avec notre copain Guillaume
Cette mission, si vous l'acceptez, consiste à :
1) trouver de jolis nids de guêpes dans les bois

2) Vérifier qu'ils sont bien pleins de larves

3) Les enfumer avec des tiges de choca (euh, notre pote Guillaume a une tête de repris de justice, ici.... Je tiens à dire pour sa défense qu'il avait la crève !)

4) Vous munir d'une pince à épiler et de patience

5) Vérifier que la quantité est suffisante

6) Vous demander vraiment si c'était une bonne idée

7) Décider que non, mais bon, vous n'avez pas fait tout ça pour rien, quand même
8) Faire frire le tout...

9) et déguster !!
Ben vi, les larves de guêpes, ici, ça se mange... Paraît même que ça vaut la peau des fesses : 120€ le kilo !
Me reste à attendre la saison prochaine, pour déguster... Pâques est passé, c'était la saison encore, et il paraît que c'est un repas traditionnel à cette occasion.
Bon appétit quand même !

Joyeuses Pâques

Un billet qui va encore me valoir des foudres, je le sais, mais tant pis...
Le vendredi, je finis les cours à 16h30, les élèves sortent et s'égaillent pour le WE. Je range ma salle, je suis réjouie, et plus encore, car deux de mes petites élèves de 5e viennent me chercher pour m'escorter sur le chemin, car elles vont jouer au tennis au stade proche de chez moi. J'aime bien ces quelques minutes de papotages le long de la route... Nous parlons de tout et de rien, j'apprends à les connaître, nous rions souvent, toutes conscientes qu'elles sont des excès de leur âge, de leur côté "fille". Elles me racontent leurs envies, leur quotidien, l'école et leurs rêves.
Mais aujourd'hui, La. était toute seule, Lo. ne jouant pas ce soir, car elle devait aller à la messe, fête de Pâques obligent. Du coup, on a discuté de religion, et des pratiques pour Pâques ici, et je me suis mieux rendue compte de la ferveur religieuse des réunionnais. Beaucoup pratiquent le Carême, et le WE de Pâques, c'est quatre messes, pas moins : une le jeudi soir, une le vendredi, une le samedi, et une le dimanche. Aux dires de La.,  toutes sont longues, mais celles du dimanche dure plus de trois heures, et le temps passe lentement, assise sur les bancs de l'Eglise.

Comme les fidèles sont nombreux, le prêtre fait par exemple le dimanche une messe à 6h du matin, puis une pour les enfants, pour les malades, pour les adultes... Du coup, on a le choix de l'heure... De mes yeux de non-pratiquante, et de zoreille, ça paraît fou !
Et puis, elle m'a dit qu'on pouvait redoubler le cathé, et qu'il y avait un registre pour cocher les présents parmi les enfants à l'église. Ceux qui manquent trop de messes redoublent d'office...
Je comprends mieux les absences parmi les 6e en classe aujourd'hui. En juillet, ils ont la confirmation...
Ce retour à la kaz a été bien instructif, teinté des rires de La., de ses ongles colorés qu'elle refait tous les soirs pour les assortir à ses tenues, de mon étonnement grandissant...
J'aime bien mes élèves, décidément...
Et je les aime tant qu'ils expliquent en partie mon silence du moment : je passe mes moments de libre à bosser pour préparer des séances de cours plus dynamiques, et qui sortent de l'ordinaire. Nous avons travaillé ces jours-ci sur les blasons des communes réunionnaises (parce que les programmes invitant à lancer les élèves sur la piste des vestiges médiévaux autour de chez eux sont gentils... mais à la Réunion, ça ne court pas les rues...
Celui d'Etang Salé : un papangue entouré de vagues qui colle à la devise : "Entre mer et forêt"